Aiguino lei fus

Aiguines


Le village est sis sur les pentes des Petit et Grand Margès et domine le lac de retenue de Sainte Croix alimenté par le Verdon.

Qu'est-ce donc ?

L'origine du nom du village remonte à la nuit des temps. On retrouve la racine pré indo-européenne AK- qui désigne une montagne. Aiguines est effectivement surplombé par le Grand Margès et proche d'autres sommets dépassant les 1500 m d'altitude.

Les boules en buis d'Aiguines

Jadis, on le surnommait "Aiguino lei fus" (les fuseaux) en raison d'une prolifique industrie de tourneurs de bois qui avait fait la réputation du village dès le XVIè s. Les "buissoniés" coupaient les racines de buis (très répandu dans la région) et les tourneurs les transformaient en ustensiles de cuisine, instruments de musiques et aussi en boules cloutées, ancêtres de nos intégrales. Ces boules étaient recouvertes de clous plats tels des écailles que d'habiles ferreuses plantaient avec une incroyable minutie. Au XIXè s., tous ces corps de métier se retrouvaient lors des foires annuelles pour y confronter leurs talents.

 

L'histoire du terroir d'Aiguines

La région est habitée depuis la préhistoire. Plus tard, un oppidum fut érigé sur le flanc méridional du Margès. Il fallut attendre le XIè s. pour avoir plus d'informations concernant le castrum qui s'est développé au lieu-dit le Puits à l'initiative des seigneurs de Moustiers (on y voit encore les squelettes fort abîmés de petites constructions). Depuis ce lieu haut perché, on pouvait atteindre La Palud, sur l'autre rive du Verdon en empruntant un sentier très pentu, et surveillé par des postes militaires, qui traversait le torrent au gué de Meyreste. C'est vraisemblablement de cette même époque que date la chapelle Saint Pierre. Elle domine le village actuel et offre un panorama magnifique sur le lac.

Vers le XIIIè s., on abandonna le Puits pour habiter près de la chapelle. Au cours du moyen-âge, et tout en passant entre les mains de plusieurs grandes maisons provençales (Blacas, Baux,...), le village se développa et se fortifia (restes de remparts). Il joua un rôle important dans le conflit qui opposa durant des siècles la famille des Castellane et leurs alliés aux autorités comtales. Finalement, ces dernières emportèrent quelques victoires et, dès qu'elles le purent, chassèrent l'occupant félon pour y installer un de leurs fidèles sujets.

C'est à la fin du XVIè s. que le château actuel fut érigé, sur les restes d'un édifice ayant appartenu aux Blacas. Il s'agit d'un grand cube blanc flanqué de 4 tours cylindriques, à chacun des angles dont les toits sont recouverts de céramiques polychromes. L'éclatante bâtisse se dresse à l'écart du village, sur une butte herbeuse, à côté du cimetière. Elle a conservé son architecture Renaissance ainsi qu'un riche mobilier provençal.

A côté

Non loin au sud-ouest, se dresse le château de Chanteraine. Aujourd'hui transformé en hôtel, il s'agit d'une bâtisse datant du XVIIIè s. On y trouve aussi une vieille chapelle et une tour.

Le Col d'Iloire : en quittant le village par le nord, la D71 pénètre dans les gorges du Verdon par le Col d'Iloire qui nous offre une vue surplombant une partie des célèbres gorges (plaine et gué de Meyreste, Cime de Barbin). Pour une vue encore plus plongeante, on peut grimper au sommet de l'aire de départ de vol libre.

La ferme de la Médecine : interdite d'accès car située dans le camps de Canjuers. Jusqu'à la dernière guerre y vivait la mère Bousquet, connue comme étant la dernière "sorcière" de Provence. Elle avait l'habitude de cueillir ses herbes sur le plan de Canjuers pour faire ses potions curatives.

Le Lac de Sainte Croix : retenue créée sur le Verdon en 1974 par EDF. Pour cela, il fallut engloutir sous les eaux le vieux village des Salles, reconstruit ensuite plus haut sur les rives du lac.

Un peu de marche

Voici une idée de randonnée qui offrira un beau panorama sur la Provence, à condition cependant d'avoir une bonne santé (800m de dénivelé, pentes assez raides).
On part du village en empruntant le GR99 qui grimpe jusqu'au sommet du Grand Margès (alt. 1577m). Entre le Grand et le Petit Margès, au niveau d'un col (alt. 1400m), se trouvent les restes d'une glacière.
Au sommet, la vue porte sur les principaux massifs provençaux (Sainte Victoire, les Alpes, Ventoux, Lure, haut et moyen Var,...). On revient par le même chemin.
Il existe d'autres sentiers pour retourner à Aiguines, mais on les réservera aux très bons randonneurs.

From Var With Love nous emmène au sommet du Margès en vidéo : 
www.youtube.com/watch?v=F-XWbMbB5V8

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Véro, le 18 février 2019

Merci pour votre site. Ca me donne des idées de balades quand je viens dans votre région en vacances.

Paul, le 24 janvier 2019

J'étais monté là-haut en pasasnt par le pas de garimbeau dans les gorges du Verdon. Ca monte un peu moins, dans la forêt, mais c'est bien raide aussi. Et après on longe la clôture du camps de Canjuers.

Cher(e) Paul, Si mes souvenirs sont bons, on trouve une ruine circulaire dans cette forêt qui m'avait fait penser aux restes d'une glacière. Par contre, en partant de ce point (je suppose que vous êtes parti du virage de la Petite Forêt), on est obligé de faire un aller-retour, ou alors il faut avoir deux voitures de façon à redescendre sur Aiguines.

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