Personnages de Provence

alphonse daudet

1840 - 1897

Né à Nimes, il quitte la Provence pour Paris en 1857. Après quelques années d'infortune, il devient le secrétaire d'un duc et se fait connaîte auprès des grands de la littérature parisienne (Zola, Flaubert...).

C'est en 1864 qu'il découvre la région de Fontvieille. Il se marie en 1867 et retourne à Fontvieille pour son voyage de noce. Nombre de ses rencontres et expériences lui inspirent la plupart de ses oeuvres ("le Petit Chose", "le Nabab", "les Lettres de Mon Moulin", "Tartarin de Tarascon"...) qu'il n'hésite pas à mâtiner de fantaisie, d'onirisme. Il devient critique littéraire et auteur à succès.

A 44 ans, il est atteint d'une maladie qui va le poursuivre jusqu'à sa mort.

arnaud de cervolles et les grandes compagnies

XIVè s.

Lorsque la Guerre de Cent Ans connaît une trêve à la suite de la défaite de Jean le Bon, les bandes de mercenaires (appelées généralement les Grandes compagnies), engagées dans les batailles, se retrouvent alors sans emploi.

Dès 1356, elles en profitent pour se répendre dans le pays et ravager les campagnes et piller les villes. En Provence, ces mercenaires ont à leur tête un certain Arnaud de Cervolles, qui se fait appeler l'Archiprêtre. Pour tenter de défendre le pays, les autorités font appel à d'autres bandes venues du sud-ouest.

Mais ne pouvant pas être payées, elles causent autant de ravages que les autres. Il faut attendre l'intervention du pape et le paiement de fortes rançons pour qu'elles cessent leurs pillages.

Boson d'Arles

mort en 887

Originaire de Lorraine, il profite de ses alliances matrimoniales pour accéder aux plus hautes sphères du pouvoir. Il devient le beau-frère du roi des Francs (Francie occidentale) Charles le Chauve et le suit pour tenter de conquérir l'Italie.

En 875, il obtient l'administration de la Provence à la mort de Louis II le Germanique, empereur et frère du roi des Francs. En 876, il épouse la fille de Louis II le Jeune (empereur d'Occident). En 879, à la mort du roi des Francs Louis II le Bègue, et en l'absence d'un réel seigneur en terre de Provence (les deux héritiers adolescents sont proclamés "co-rois" de France mais n'ont encore de roi que le titre), il se fait proclâmer roi d'Arles (Provence-Bourgogne) par un collège d'évêques et de grands électeurs.

Mais cette accession au trône est perçue comme une usurpation par les partisans des héritiers légitimes qui lui déclarent la guerre. En 880, il doit fuir le pouvoir.

Il meurt en 887. Descendante de la lignée impériale, sa veuve parvient à faire adopter leur fils (futur Louis III l'Aveugle) par Charles le Gros, actuel empereur (et roi de pas mal de contrées en Europe dont l'Italie et par la suite la Francie occidentale) et sans héritier. Malade de corps et d'esprit, l'empereur est contraint de renoncer à tous ses titres. Le fils de Boson conserve les titres de roi de Provence et de Bourgogne et devient même empereur d'Occident pendant quelques années.

caius julius caesar

100 - 44 avant J-C

Général et homme d'Etat romain. Issu d'une riche famille, neveu du consul Marius et démesurément ambitieux, il n'éprouve pas de difficulté à gravir les échelons politiques : tribun militaire, questeur, préteur, gouverneur, et enfin consul.

Il se fait remarquer en Espagne, en Asie Mineure, puis conquiert la Gaule "chevelue". Il n'hésite pas à s'endetter pour s'assurer une popularité auprès des sujets romains et remporter diverses élections politiques. Il s'allie à Pompée avant que celui-ci, devenu à son tour consul, ne commence à se méfier de son ambition. Devenu immensément riche et bénéficiant d'une puissante armée qui lui est dévouée corps et âme, César entre dans Rome malgré l'interdiction de Pompée et prend le pouvoir au prix d'une guerre civile.

Pour rétablir la paix et l'économie dans le pays, il se fait nommer dictateur. Il repart en Méditerranée orientale pour asseoir l'autorité de Rome. Proche du peuple, il restreint les pouvoirs des sénateurs soutenus par l'aristocratie. A la fin de sa vie, il règne comme un véritable empereur en se faisant nommer dictateur à vie.

Il adopte Octave qui deviendra plus tard Auguste, le premier Empereur romain. Il est assassiné par une poignée de sénateurs désireux de rétablir leurs pouvoirs et privilèges.

caius marius

157 - 86 avant J-C

Général romain. Il gravit les échelons politiques : tribun de la plèbe, préteur, consul (à six reprises). Il combat en Espagne, puis en Afrique, et écrase les Teutons et les Cimbres déferlant sur le sud de la France en direction de Rome.

Par mariage, il devient l'oncle de Jules César et l'initie à la politique. Proche du peuple, il s'oppose au consul Sylla soutenu par l'aristocratie. Mais il doit fuir dans un premier temps et revient plus tard en compagnie de son ami Cinna et de leurs troupes. Ils fomentent une révolte et massacrent tous ceux qui l'avaient proscrit au temps de Sylla. Il meurt quelques jours après avoir été à nouveau élu consul.

charles de duras

1345 - 1386

Fils de Louis d'Anjou-Durazzo (branche cadette des Anjou de France) et duc de Durazzo, il est à la fois victime et acteur des querelles intestines auxquelles se livrent depuis des années les différentes branches de la famille d'Anjou.

Il est éduqué à la cour du roi de Hongrie, puis est adopté par sa cousine la reine Jeanne de Naples (Comtesse de Provence) qui veut en faire son successeur. Mais lors du troisième mariage de la reine, Charles est effrayé à l'idée de voir sa succession partir dans les mains d'un héritier de sang et se brouille avec elle. Il voit aussi se réduire ses prétentions à la succession du trône de Hongrie. N'ayant toujours pas d'enfant et craignant que Charles ne prenne Naples par la force, la reine obtient l'aide de la France en choisissant comme unique héritier Louis d'Anjou le frère du roi de France. C'en est trop pour Charles qui envahit le royaume de Naples en 1382, après s'en être fait couronné roi par le pape de Rome, et capture la reine avant de la tuer.

Il bénéficie de l'appui de la population italienne contre Louis d'Anjou qui meurt durant le conflit. Par la suite, le pape de Rome excommunie Charles devenu un voisin trop puissant, mais le roi de Naples triomphe encore. Son ambition le porte à tenter en vain de régner sur l'ensemble des terres angevines réparties à travers l'Europe. Prétendant au trône de Hongrie, il tombe dans un piège tissé par l'actuelle reine qui l'accepte comme souverain, puis le fait assassiner.

charles Ier

1226 - 1285

Comte d'Anjou, du Maine et de Provence-Forcalquier, roi de Sicile, fils de Louis VIII roi de France et frère de Saint Louis.

En 1246, il devient comte de Provence-Forcalquier par mariage avec une des filles de Raimond Bérenger III, puis son frère le nomme comte d'Anjou et du Maine. Il participe à la septième croisade en 1248. Durant son absence, les aspirations au pouvoir refont surface entre différents seigneurs provençaux et étrangers, et le pays retombe en crise. Dès son retour, il emploie la manière forte pour mettre fin à cette anarchie, notamment à l'encontre des seigneurs des Baux et de Castellane.

En 1266, il est couronné roi de Sicile (et de Naples) par le pape après avoir expulsé Manfred le fils de l'Empereur Frédéric II. Ses ambitions portent son regard sur le royaume d'Arles et l'Empire d'Orient. Mais l'Italie est secouée par des révoltes à l'encontre de son autorité : en 1282, il est chassé à son tour par Pierre d'Aragon, gendre de Manfred, venu en renfort, qui s'approprie l'île de Sicile, cependant que Charles conserve Naples.

charles II

1254 - 1319

Il est, comme son père Charles Ier, roi de Naples et comte de Provence. En 1284, il est fait prisonnier lors de la guerre de Sicile qui a vu les ambitions mégalomaniaques de son père s'évanouir à jamais. A sa libération, il s'occupe de l'expansion du Comté et de la consolidation de ses possessions en Italie et dans les Balkans. D'une nature très pieuse, il participe à la découverte du tombeau de Sainte Marie-Madeleine dont il confie les reliques aux dominicains pour lesquels il fait ériger la basilique de Saint Maximin.

charles quint

1500 - 1558

Fils de Philippe Ier roi de Castille et de Jeanne la Folle, roi des Pays-Bas et d'Espagne, empereur du Saint Empire Romain Germanique, entre autres titres.

A la mort de son grand-père (1519), l'empereur Maximilien, il se fait élire à son tour empereur par les princes allemands (les Electeurs du Saint Empire), titre aussi convoité par François Ier. Il est, à son époque, le souverain le plus puissant de la chrétienté : il règne sur un empire s'étendant de l'Europe de l'est aux possessions espagnoles dans les Amériques et en Afrique. Son rêve est d'unir l'Europe autour d'une même religion, mais il se heurte à de nombreux conflits. Son principal rival est François Ier qui veut prétendre aux terres italiennes et bourguignones. Heureusement, ses nombreuses victoires obligent le roi français à renoncer à ses prétentions.

En 1536, avec l'aide des ducs de Savoie, il ravage le sud de la France.

En Allemagne, il doit lutter contre le protestantisme naissant et de plus en plus présent (alliance des princes protestants), cependant que les frontières orientales de son empire sont menacées par les Ottoman. A la suite de plusieurs défaites, il finit par reconnaitre la religion réformée et, en 1555-1556, abdiqua ses différents titres au profit de son fils et de son frère.

duc d'épernon

1554-1642

Jean-Louis de Nogaret de La Valette. Né en Gascogne au sein d'une famille de militaires accomplis, appartenant à la moyenne noblesse. Il participe très jeune aux Guerres de Religion. Il fait la connaissance du Duc d'Anjou (futur Henri III) à La Rochelle. Après quelques années, il devient rapidement un des plus proches compagnons (mignons) d'Henri, puis son favori, son indispensable bras droit. Il acquiert ainsi de nombreux titres, dont gouverneur de province (Normandie et Provence), et duc d'Epernon en 1581. Cette proximité fut très mal acceptée par une partie de la vieille noblesse française qui ne voyait en lui qu'un parvenu charismatique, orgueilleux et querelleur. Il est aussi détesté par les Ligueurs en raison de son amitié avec Henri de Navarre, ainsi que pour ses efforts entrepris dans le but rallier les catholiques modérés et les protestants pour rétablir la paix dans le royaume et mettre fin à l'extrémisme religieux. Il n'en demeure pas moins un catholique convaincu et un chef militaire précieux pour le royaume et très respecté de la part des soldats.

Cependant, la Ligue, conduite en sous-main par le duc de Guise, réussit à acculer Henri III lors de la journée des Barricades qui s'est déroulée à Paris en 1588. Afin d'éviter que la situation s'aggrave, le roi (sous l'insistance de sa manipulatrice de mère)  sacrifie d'Epernon en le destituant de la plupart de ses charges. Mais le roi le réabilite rapidement en 1589 après l'assassinat de Guise.

Après la mort d'Henri III, il conçoit une certaine déception devant l'attitude peu reconnaissante d'Henri IV nouveau roi de France. De plus, il se refuse à servir la cause protestante contre des sujets du roi catholiques. Il s'éloigne alors de Paris et entreprend de "pacifier" la Provence en luttant à la fois contre les protestants et les Ligueurs. Après avoir été de nouveau dépossedé de sa charge de gouverneur de Provence en 1594, il s'éloigne alors de la cour et entame des pour-parlers avec la couronne espagnole dans le but de faire pression sur Henri. En 1596, il trouve un nouvel arrangement avec le roi (devenu catholique) et revient auprès de lui. Son rôle politique sera bien moins important que son rôle de compagnon de loisir.

Au moment de l'assassinat du roi en 1610, d'Epernon sera fortement suspecté d'y avoir participé. On lui reprocha de ne pas avoir protégé le roi du couteau de Ravaillac. De plus, celui-ci était connu de la police d'Angoulème (dont le duc fut gouverneur) et fut hébergé à Paris par une amie du duc. Mais la procédure judiciaire est rapidement expédiée et le duc n'est pas inquiété. D'autant que c'est grâce à lui que l'ordre et la stabilité sont maintenus dans le royaume et que les dispositions pour la succession du trône sont rapidement prises.

Par la suite, il restera un fidèle soutient de Marie de Médicis et de son fils Louis XIII, malgré les agissements de Concini puis de Richelieu pour le tenir bien à l'écart de pouvoirs trop importants. Il participa à la création du corps des Mousquetaires du Roi en 1622, tout comme il avait fourni à Henri III sa garde rapprochée des 45. Après une altercation avec l'archevêque de Bordeaux, il est contraint à s'exiler de sa terre de Guyenne (sud-ouest), à défaut de subir une excommunication plus sévère. Il connut quelques malheurs familiaux : son épouse mourut très jeune, il perdit un de ses fils et son ainé dût s'exiler en Angleterre pour échapper à une condamnation à mort.

Il meurt à 87 ans. Son corps est enterré dans la collégiale Saint Blaise en face de son château de Cadillac. Celui-ci fut en partie déconstruit au XVIIIè s. Confisqué durant la révolution, il fut utilisé par l'administration pénitentiaire jusqu'au milieu du XXè s. Depuis, il appartient au ministère de la Culture qui en a fait un musée d'histoire.

fabri de peiresc

1580 - 1637

De son nom complet Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, il est connu en tant que savant multi-sciences, naturaliste, médecin et historien. Il naît à Belgentier (Var). Intellectuellement précoce, il obtient rapidement ses diplômes d'études (philosophe, théologie, droit) et côtoie les plus grands savants de son époque (Galilée, Pinelli, Rubens, Kepler, Gassendi...).

Ses voyages lui font traverser l'Europe avant de revenir à Aix où il accepte une place de magistrat au Parlement. Ses travaux scientifiques ne s'arrêtent pas pour autant et il fait importer dans ses demeures nombre de manuscrits, de plantes et d'animaux exotiques. Son désintérêt pour la gloire et la fortune le conduit à diffuser l'intégralité de ses découvertes et à aider ses collègues dans leurs recherches.

Sa bibliothèque contient plus de 5000 volumes, et l'on compte plus de 10 000 lettres écrites durant sa correspondance avec ses contemporains érudits.

francois Ier

1494 - 1557

Il succède à son beau-père Louis II sur le trône de France en 1515. Il poursuit le conflit entamé par ses ascendants contre les Habsbourg.

Il pratique une monarchie absolue. Mais en négligeant les richesses du Nouveau Monde, il n'accède par au titre d'Empereur qu'il brigait, et le laisse à Charles Quint. Il entâme un long conflit contre ce dernier, de 1521 à 1544, sans grand succès. Il fait preuve d'une tolérance religieuse qui lui permait de s'allier aux protestants allemands et à Soliman le Magnifique contre l'Espagne et l'Italie enrichies par l'or américian.

Amoureux des arts et de la culture, il se montre un mécène avisé (Ronsard, Marot, de Vinci...), contribue à l'épanouissement de la Renaissance, fait construire de nombreux châteaux et fonde le Collège de France et l'Imprimerie royale.

gaspard de besse

1757 - 1781

De son vrai nom Gaspard Bouis, du nom de son parrain, il est né à Besse (Var).

Grand gaillard et bon vivant, il ne supporte pas l'injustice, ce qui le conduit un jour à organiser l'évasion d'un père de famille accusé de trafic de sel. Ce combat pour une justice (fiscale notamment) plus équitable devient son cheval de bataille. Il organise alors, en compagnie d'une petite troupe, des actes de brigandage sur les routes varoises à la manière du Robin des Bois anglais, et redistribue la majeur partie de son butin aux plus nécessiteux de son pays.

Ne s'attaquant qu'aux riches, on le sait fort courtois avec les dames, soutenu par la population, et il ne commet jamais de violence physique. Il est arrêté suite à une dénonciation et est exécuté en place publique à Aix.

gassendi

1592 - 1655

De son vrai nom, Pierre Gassend. Savant, humaniste, philosophe et théologien né à Champtercier près de Digne. Sa passion pour les sciences (et l'astronomie en particulier) l'entraîne à adhérer aux thèses coperniciennes et à correspondre avec d'autres savants contemporains tels que Galilée et Nicolas-Claude Fabri de Peiresc.

Il conjugue avec savoir-faire son amour pour les sciences modernes et son activité de chanoine et de professeur de philosophie. Ses réflexions influencèrent fortement les méthodes de travail des savants qui lui succédèrent.

gersande de sabran

1180 - 1242

Comtesse de Forcalquier, elle épouse Alphonse II comte de Provence en 1193. Ainsi les deux comtés de Provence et de Forcalquier sont à nouveau réunis. Ils avaient été séparés à la fin du Xè s. suite au partage établi lors de la succesion de Boson II entre ses deux fils Guillaume et Roubaud.

Elle a comme fils Raimond Bérenger III, qui devient comte de Provence-Forcalquier, et dernier membre de la lignée des comtes de Barcelone à régner en Provence. Après la mort de son époux, Gersande se retire au couvent de La Celle dans le Var, où elle finit par devenir abbesse en 1225. Dès lors, l'abbaye connaît une recrudescence des donations ainsi que l'arrivée massive de jeunes filles issues de la haute noblesse désireuses elles aussi de prendre le voile.

A sa mort, c'est toute la Provence qui pleure la disparition d'une femme aimée de tous et chantée des troubadours. Son corps est déposé dans un sarcophage. Lorsque la révolution fait rage, celui-ci est utilisé comme vulgaire abreuvoir, puis disparait des mémoires. Il est retrouvé à la fin du XXè s. et repose à présent dans la quiétude et l'honneur retrouvés au sein du choeur de l'abbatiale de La Celle.

guillaume

955 - 993

Fils de Boson II, il dirige la Provence avec son frère Roubaud au nom de Conrad, roi de Provence-Bourgogne.

Désireux plus que tout de chasser les sarrasins de Provence, il parcourt le pays afin de rallier à sa cause les plus puissants seigneurs, puis combat les envahisseurs jusqu'à leur défaite vers 974. Par sa victoire, il obtient le titre de comte de Provence, et son frère devient marquis (comte de Forcalquier). Leur autorité demeurera sur la Provence (comtés de Provence et de Forcalquier en fait) à travers leurs descendants cependant que le royaume de Provence-Bourgogne (s'étendant jusqu'en Suisse) passera dans le giron de l'Empire Romain Germanique.

Il meurt en 993 à Avignon, en présence de l'abbé Mayeul, avec la fierté d'avoir fait de la Provence un pays indépendant, redevenu prospère et libéré pour un temps des menaces terrestres et maritimes.

henri III

1551 - 1589

Roi de France, fils de Catherine de Médicis et d'Henri II. Chef du parti catholique, il combat les protestants au cours de plusieurs batailles. Il est élu roi de Pologne en 1573, puis succède en 1574 à son frère Charles IX sur le trône de France. Epaulé par sa mère, il met à profit son intelligence dans le but d'instaurer la paix dans le royaume et d'éliminer ses principaux adversaires (assassinat du duc de Guise, chef des Ligueurs). Après s'être réconcilié avec le protestant Henri de Navarre (futur Henri IV), il est assassiné par un un moine dominicain alors qu'il tente de reprendre Paris des mains des Ligueurs.

henri IV

1553 - 1610

Roi de France. Fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret. Dès l'adolescence, il connait les affres des guerres de religions déchirant les catholiques et les protestants.

Né huguenot, il abjure sa religion lors de son premier mariage avec la reine Margot, soeur du roi de France, mais revient au protestantisme lorsqu'il s'enfuit de la cour quatre ans plus tard. A la mort d'Henri III en 1589, il devient le successeur direct au trône de France. Mais la Ligue, organisation ultra-catholique opposée à tout roi protestant, empêche Henri d'entrer dans Paris. Il met son intelligence à profit en abjurant à nouveau sa religion en 1593 afin de rallier à lui les catholiques et de se faire couronner. "Paris vaut bien une messe". Mais une partie de la Ligue n'en démord pas. Il lui faut séduire les uns et combattre les plus menaçants.

Durant tout son règne, il lui faut composer avec trois forces en puissance : les catholiques royalistes, les protestants et les Ligueurs. Il en fait de même avec les pays catholiques et ceux protestants, ce qui n'est pas sans raviver des tensions. En proclamant l'Edit de Nantes en 1598, il espère retrouver la paix religieuse dans son pays. Il se lance aussi dans une ambitieuse campagne d'assainissement de l'économie nationale. Ses nombreuses aventures amoureuses lui ont valu le surnom de "Vert Galant".

En 1600, il épouse Marie de Médicis. Il est assassiné en 1610 par Ravaillac, un catholique fanatique, alors qu'il s'apprête à reprendre une coûteuse guerre contre les Habsbourg.

hubert de vins

mort en 1589

Hubert de Garde, seigneur de Vins. Il est le neveu de Jean de Pontevès, comte de Carcès et lieutenant général des armées du roi pour la Provence. Il sauve la vie d'Henri III au siège de la Rochelle en 1574. Dix ans plus tard, il prend la tête des Ligueurs provençaux ultra-catholiques qui s'opposent au roi Henri III et à son successeur Henri de Navarre (futur Henri IV) jugés trop amicaux envers les protestants.

Par marriage avec Marguerite d'Agoult, il devient seigneur de Forcalqueiret et fait de ce château sa place forte depuis laquelle il lance ses troupes de fanatiques contre les bastions protestants en Provence. Accompagné de troupes armées il sème la mort à travers la Provence en assiégeant les villes et villages hébergeant des huguenots ou ceux ouvertement en faveur du Roi (contre la Ligue). Il est tué en 1589 lors du siège de Grasse.

hugues d'arles

Descendant de Boson d'Arles et de Lothaire II (arrière-petit-fils de Charlemagne), il porte les titres de duc et marquis de Provence, et partage le titre de comte de Provence avec son frère nommé Boson. Il obtient l'administration des royaumes de Bourgogne-Provence de la part de son cousin Louis III (fils de Boson d'Arles), un temps roi d'Italie et empereur d'Occident, puis rendu aveugle par Bérenger, véritable roi d'Italie, qu'il avait tenté de détrôner.

De lignée bourguignone, il chasse des postes importants (clergé notamment) les grandes familles locales pour y installer ses proches. Il tente à son tour de conquérir l'Italie en 912, se fait à son tour emprisonner par Bérenger, et n'arrive à ses fins qu'en 926. Ne pouvant à la fois tenir ses nouvelles possessions italiennes convoitées par Rodolphe de Bourgogne et repousser les tentatives d'invasion françaises en Provence, il cède cette dernière en 934 à Rodolphe en échange de quoi ce dernier renonce à ses prétentions. Hugues conserve néanmoins quelques terres provençales.

Depuis de longues décennies, la Provence subit les incursions des sarrasins mouillant au large des côtes. Hugues décide d'y mettre fin en empruntant la force navale de l'empereur de Byzance avec laquelle il oblige les maures à se retrancher dans leurs places fortes à l'intérieur des terres. L'entreprise d'Hugues est bien partie, mais c'est alors qu'il apprend que son plus grand rival projète de prendre le pouvoir en Italie. Il s'allie alors un temps avec les sarrasins qui l'aident à empêcher cela. Il tente par la suite de récupérer la Provence et de s'approprier la Bourgogne en épousant la veuve de Rodolphe et en projetant de marier leurs enfants ensemble. Mais il est empêché par Otton, roi de Germanie et futur empereur, qui enlève Conrad le fils de Rodolphe et se proclame son régent.

Sérieusement menacé en Italie, il finit par se réfugier en Provence qu'il ne quittera plus. A sa mort, toutes ses terres provençales passent dans les mains de Conrad nouveau Roi de Provence-Bourgogne

jean aicard

1848-1921

Ecrivain, né à Toulon. Après des études de droit à Aix, il se fait tout d'abord connaitre dans le milieu littéraire parisien par ces recueils de poêmes. Par la suite, il écrivit nombre de nouvelles, romans, pièces de théâtre,...
Il passa sa vie entre Paris et diverses communes varoises (La Garde, Solliès-Ville,...). Durant ses séjours parisiens, il fréquentait les grands écrivains contemporains tels que Victor Hugo, Paul Verlaine, Alphonse Daudet,...
Il a mis en scène sa Provence natale et les provençaux à travers de nombreuses oeuvres. On retrouve son personnage le plus célèbre, Maurin des Maures, dans deux romans.
Il fut sociétaire de l'Académie Française dès 1909.
Il fut élu maire de Solliès-Ville en 1920. On y trouve un musée qui lui est dédié (ainsi qu'à La Garde).

jean giono

1895 - 1970

Ecrivain né à Manosque dans une famille modeste. Il s'initie à la littérature en lisant les auteurs de l'Antiquité et du XIXè s.

Durant la première guerre mondiale, il prend conscience de l'absurdité des conflits et devient ensuite pacifiste militant, ce qui lui vaut en autre d'être accusé à tort de "collaborateur" durant la seconde guerre. Il est avant tout connu comme un écrivain mettant en avant la nature provençale et la nature humaine.

Quelques-unes de ses oeuvres : le Hussard sur le Toit, Un de Baumugne, Angelo, Colline, Que ma Joie Demeure, le Chant du Monde...

jeanne de provence

1326 - 1382

Petite fille du roi Robert d'Anjou, reine de Naples et de Sicile, comtesse de Provence, entre autres titres. Fiancée à 8 ans à l'héritier de la couronne de Hongrie, elle participe à son assassinat par son cousin et futur deuxième époux.

Sans descendance, elle désigne dans un premier temps son cousin Charles III de Duras comme héritier. Puis se remarie et compromet ainsi la promesse de succession accordée à son cousin. Lorsque celui-ci décide de prendre Naples par la force, elle s'allie au roi de France en faisant de son frère Louis d'Anjou son unique héritier.

Grande dépensière, elle engloutit des fortunes pour préserver ses titres en Italie au détriment de l'économie Provençale (elle vend Avignon au pape lors du schisme pour financer la défense de son royaume). Elle ne séjourne que très peu de temps en Provence. Elle s'allie avec le pape avignonais contre le pape romain, la maison angevine de Hongrie et celle des Baux.

En 1381, elle est emprisonnée à Naples par Charles de Duras nouveau maître de la ville. Il la fera assassiner un an plus tard. Aimant les arts et les "amours" (mariages à répétition), elle laisse en Provence l'image (fausse) d'une femme belle et au fait de la noblesse. En vérité, elle se montre très éloignée de ses sujets et des priorités économiques de ses fiefs.

Après sa mort, le conflit vira en guerre de succession. Louis Ier d'Anjou mourrut en Italie en 1384. Son fils, Louis II, continua le combat. La Provence se divisa entre partisants de chaque camp. Lorsque Charles fut assassiné en 1386 par la reine de Hongrie, le conflit prit fin en Provence qui tomba dans les mains de la Maison d'Anjou.

laure de noves

1310 - 1348

On a beaucoup écrit et discuté à propos de Laure de Noves, dont certains historiens pensent qu'elle n'a jamais existé ailleurs que dans l'esprit inventif de celui qui lui voua un amour sans fin, Pétrarque. On en trouve pourtant bien trace à Avignon.

Elle est la fille d'un chevalier et mariée à l'âge de 15 ans à un membre de la famille de Sade avec qui elle aura 11 enfants. C'est en 1327 qu'elle rencontre le poète Pétrarque. Elle devient alors sa muse, l'objet d'amour platonique qu'il illustrera à travers sa poésie et qui demeure depuis dans le folklore provençal : de nos jours, cet amour est encore cité en exemple comme étant le plus vrai et profond qu'un homme puisse ressentir à l'égard d'une femme. Pourtant la belle semble plutôt indifférente à cette passion.

Les causes de sa mort à 38 ans ne sont pas claires : victime de la peste qui sévit alors en Provence ou d'une tuberculose pulmonaire ?

marcel pagnol

1895 - 1974

Ecrivain et cinéaste né à Aubagne. Il passe son enfance entre Marseille et les collines dominant Aubagne. Professeur d'anglais puis répétiteur, il se consacre ensuite à l'écriture de pièces de théatre, à la réalisation et à la production de films. Parmi ses oeuvres, on peut citer : la trilogie César, Fanny et Marius, la Fille du Puisatier, Manon des Sources, Topaze... Ami de Jean Giono, il adapte certaines de ses oeuvres (ou du moins s'en inspire avec plus ou moins de liberté) : la Femme du Boulanger, Angèle, Regain... Il entre à l'Académie française en 1946.

mayeul

910 - 994

Né à Valensoles, au sein d'une riche famille provençale, il doit quitter les terres de son père ravagées par les incursions sarrasines et se réfugie à Mâcon.

Il suit des études religieuses, entre à l'abbaye de Cluny, puis y devient abbé en 954. Il poursuit le développement du monastère entrepris par son prédécesseur et parcourt la Bourgogne, la Provence et l'Italie pour rendre visite aux autres établissements de son ordre. En Provence, on note des donations importantes en faveur des monastères clunisiens. Il participe à la reconstruction d'autres grands centres monastiques et devient un proche conseiller de la famille impériale.

Il refuse la charge papale qu'on lui propose. En 972, au cours d'un de ses voyages, il est capturé au col du Grand Saint-Bernard par les sarrasins, puis libéré contre rançon. Cet acte sera le déclenchement des représailles lancées par Guillaume comte d'Arles dont le but va être de chasser les envahisseurs. L'abbé Mayeul meurt au prieuré de Souvigny qui devient par la suite un lieu de pélerinage important.

michel de nostre-dame

1503 - 1566

Nostradamus est né à Saint Rémy, puis fait des études de médecine à Montpellier. Il lutte efficacement contre la peste qui ravage la Provence, mais ne peut l'empêcher de lui ravir sa femme et ses enfants. Cependant, son talent est immédiatement reconnu et sa réputation se propage dans tout le pays. Il commence à rédiger ses célèbres centuries prophétiques en 1550. On vient de tout le pays pour le consulter. Il est appelé à la cour de Catherine de Médicis, et plus tard devient le médecin du roi Charles IX.

paul de barras

1755 - 1829

Vicomte, né à Fox-Amphoux. Officier dans les Indes, il rentre à Paris où il mène grand train en gaspillant une grande partie de sa fortune.

Lorsqu'éclate la révolution, il revient dans le Var pour se faire élire député. Il siège ensuite à la Convention nationale. Il se lie d'amitié avec Bonaparte lors du siège de Toulon resté royaliste. Il remonte à Paris où il occupe divers postes d'officier de la sûreté. En 1793, chargé d'écraser les mouvances royalistes en Provence, il vole les objets précieux de l'église de Saint-Maximin, puis met le feu à la grotte de la Sainte Baume. Il réprime l'insurrection royaliste de 1795 ce qui lui vaut d'être promu à la tête du Directoire. Il conserve un train de vie fastueux et plus que douteux (corruption, débauche) et laisse Bonaparte organisé son coup d'Etat en 1799. Mais ce dernier se méfie de lui, lui ôte toute fonction politique et le contraint à s'exiler.

Après de longues années, il rentre en France où il finit ses jours loin de tout pouvoir.

petrarque

1304 - 1374

Poète et humaniste italien, de son vrai nom Francesco Petrarca, il est considéré comme l'un des pères de la Renaissance italienne. Pour des raisons politiques, sa famille fuit Florence pour s'installer en Provence. Il poursuit des études de droit à Montpellier et Bologne puis s'installe à Avignon où il entre dans les ordres. Sa culture impressionne la cour du pape.

En 1327, il rencontre Laure de Noves à laquelle il voue toute sa vie un amour platonique sans borne, mais malheureusement à sens unique. Elle devient le thème des plus harmonieux sonnets d'amour qu'on ait jamais écrit. Ce talent inspiré se manifeste dans "Le Chansonnier", un receuil de plus de 300 poèmes. La culture et le génie poétique de Pétrarque sont reconnus à Rome et Paris.

Désireux de s'établir en Italie, sa patrie natale, il rencontre nombre de problèmes politiques (instabilité des gouvernements) et sanitaires (peste) qui l'obligent à souvent déménager. Il apprend la disparition de Laure de Noves en 1348 alors qu'il se trouve en Italie. Il survit à l'affliction et continue à chanter sa beauté.

prince de blacas

1771 - 1839

De son nom complet Pierre Louis Jean Casimir de Blacas d’Aulps, est né à Vérignon en 1771. Il est l'un des plus illustres membres de la maison de Blacas établie depuis le XIè siècle dans la région du Verdon (Castellane, Aups, Séranon,…).

Officier profondément royaliste au moment de la révolution, il fuit le pays pour rejoindre la cour en exil du comte de Provence (futur Louis XVIII). Il prête main forte à plusieurs armées étrangères (Russie, Autriche) contre les troupes françaises. Il se fait remarquer par sa dévotion et son courage auprès des troupes anti-révolutionnaires. Une fois revenu en France et monté sur le trône, en 1814, Louis XVIII fait de Blacas son plus proche conseiller, son "favori", non sans déplaire à nombre de nobles courtisans qui jalousent cette soudaine ascension de cet obscur petit officier sorti de nulle part. Sa froideur et son zèle aux côtés du roi le rendirent aussi impopulaire auprès du peuple. Louis XVIII, refusant de s’en débarrasser, finit par l’éloigner de la Cour en l’envoyant effectuer diverses missions diplomatiques à l’étranger.

Elevé au rang de duc en 1821, il réussi à se rapprocher du nouveau roi de France (et frère cadet du précédent) Charles X, à partir de 1824. Passionné d’art et d’antiquité (tout comme le roi), il contribue au développement de l’archéologie en Italie et en Egypte et participe à la création du musée égyptien au château du Louvre. En 1830, il est contraint de suivre le roi dans son exil à la suite de la révolution de juillet. En 1837, il fut élevé au rang de « prince » de Blacas par l’empereur d’Autriche. Il mourut dans ce pays en 1839 et y fut enterré aux côtés de Charles X (qui était mort du cholera en 1836).

raimond bérenger III

1198 - 1245

Descendant du comte Raimond Bérenger de Barcelone. Connu aussi sous le nom de Raimond Bérenger V de Barcelone. Il est fils d'Alphonse II et de Gersande de Sabran. Il devient comte de Provence-Forcalquier. Il a 4 ans lorsque son père meurt, et il est forcé de passer son enfance chez son oncle le roi d'Aragon. L'absence d'un véritable souverain donne des envies d'indépendance et de prise de pouvoir à nombre de seigneuries provençales.

En 1216, il est arraché à sa semi-captivité par des partisans de la restauration de l'autorité comtale légitime et conduit auprès de sa mère à Forcalquier où il attend sa majorité pour prendre le titre de comte et restaurer l'ordre sur ses terres non sans maintes difficultés. Il se marie avec Béatrice de Savoie, puis leurs 4 filles s'unissent à 4 grands seigneurs : Marguerite épouse Louis IX (Saint Louis), roi de France ; Eléonore épouse Henri III, roi d'Angleterre ; Sancie épouse Richard de Cornouailles ; et Béatrice épouse Charles d'Anjou, Roi de Naples-Sicile et frère de Saint Louis.

Par testament, il laisse la Provence à Béatrice, sa quatrième fille, dont l'union avec un angevin fait passer la Provence des mains de la famille de Barcelone à celles d'Anjou. Au terme de sa vie, il aura pacifié la Provence, éloigné celle-ci de l'autorité impériale et resserré ses liens avec le roi de France et le pape.

raymond de turenne

XIVè s.

Seigneur des Baux, Raymond Roger, vicomte de Turenne, avait obtenu nombre d'avantages de la part de la Reine Jeanne (comtesse de Provence et reine de Naples et de Sicile) et de son oncle le pape Clément VI (élu sur le trône papal d'Avignon).

A la mort de la reine, son successeur Louis II d'Anjou (en fait sa mère, la régente Marie de Blois) révoque tous ses privilèges, et le successeur de Clément VI refuse de lui restituer les biens de son défunt oncle. Tout à la fois spolié et trahi, Raymond décide de lever des bandes de mercenaires en Italie et en Provence qui vont ravager et racketter le Comté à partir de quelques places fortes. En 1391 un accord bancal est signé entre Turenne et les autorités papales et comtales.

Raymond décide de se rapprocher du royaume de France (en mariant sa fille à un maréchal). Non seulement cette union le dessert, mais elle déplait fortement à Marie de Blois qui entreprend avec le pape de lever de nouvelles troupes pour reprendre le combat contre Raymond. Mais sans réelle organisation, celles-ci font autant de ravages dans les campagnes que les routiers de Turenne.

Il faut attendre encore quelques années avant qu'une importante armée soit enfin levée et puisse faire efficacement le siège des places fortes de Raymond de Turenne qui tombent toutes les unes après les autres d'ici la fin 1399. Celui-ci, se trouvant hors de Provence à ce moment-là, ne remet plus jamais les pieds dans le comté et meurt plus tard sans avoir jamais pu récupérer les biens de sa famille qui lui ont été volés.

rené Ier

1409 - 1480

Plus connu sous le titre du "bon roi René", il est comte de Provence, roi de Naples et de Sicile. Fils de Louis II d'Anjou roi de Sicile, il succède à son frère sur le trône de Naples en 1438. Contesté dans ses droits sur le duché de Lorraine, il est aussi chassé de Naples par Alphonse d'Aragon en 1442 après un conflit de trois ans. Epuisé par tant de luttes vaines, il se retire de la vie politique et se consacre aux deux fiefs qu'il lui, l'Anjou et la Provence.

Après avoir dilapidé une partie des caisses de Provence lors de la défense de Naples, il oeuvre au renouveau économique, culturel et administratif du comté. Très cultivé et proche du peuple, il est aussi un mécène reconnu, auteur de traités, et un souverain généreux. Il s'installe définitivement à Aix en 1471.

Harcelé sur ses terres angevines par le roi de France (son neveu), il consède de choisir comme successeur son neveu Charles III, lequel doit désigner par testament le roi de France comme héritier universel. C'est ainsi qu'à la mort du bon roi René, Charles III prend le titre de comte de Provence jusqu'à sa mort en 1481, date à laquelle la Provence devient Française.

saint bevons

Xè s.

Né à Noyers, dont il devient seigneur, il prend part dans la lutte déclarée par Guillaume de Provence contre les sarrasins. Ses faits d'armes permettent de libérer sa région (Noyers-Sisteron) de l'envahisseur et participent à sa future canonisation.

saint cassien

350 env. - 440 env.

Moine d'origine moyen-orientale qui fut surtout connu pour avoir importé en occident les traditions de vie monastique orientale.

Bien que son lieu de naissance ne soit pas avéré, on sait qu'il naquit au sein d'une riche famille, fut moine à Béthléem puis voyagea au Moyen-Orient et en Egypte pendant de longues années, allant d'un monastère à l'autre. Disciple de Jean Chrysostome (patriarche de Constantinople), il fut envoyé en mision à Rome, puis s'établit à Marseille où il fonda les monastères de Saint Victor et de Saint Sauveur. Par dévotion envers Marie-Madeleine, il crée de nombreuses congrégations monastiques autour de la Sainte-Baume (cassianites aux Béguines, monastère à La Celle et à Saint-Zacharie).

saint honorat

370 - 430

Il est né à Trèves (dans l'actuelle Allemagne) au sein d'une riche famille non croyante et connait beaucoup de difficulté à faire accepter sa foi à ses proches. Il réussit à convertir son frère avec lequel il part pour la Méditerranée orientale en quête d'une vie monastique. Mais le voyage tourne au fiasco : son frère meurt et il doit revenir en Provence.

Après un temps passé auprès de l'évêque de Fréjus, il s'installe avec un ami dans une petite grotte au coeur de l'Estérel. Bien vite ses prêches attirent les habitants voisins, rendant leur retraite peu propice à la méditation. Vers 400-410, avec quelques compagnons, il se rend sur la plus petite des îles de Lérins (en face de Cannes) et y fonde une communauté qui connaît vite la croissance.

En 426, il est nommé évêque d'Arles, et chaque année il fait le voyage jusqu'à son ancien monastère insulaire.

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