Le pays de Comps

Comps-sur-Artuby


Par le sud, depuis le centre Var, on rejoint Comps en traversant le plateau de Canjuers, vaste terrain de jeu privilégié de l'armée où l'on ne peut accéder. Fort dommage, car on aimerait volontiers le parcourir à la découverte de ses nombreux avens, oppida, anciens hameaux abandonnés,...

Qu'est-ce donc ?

Juste un petit kilomètre avant d'arriver, on aperçoit sur la droite une chapelle à l'allure bien singulière et abandonnée, posée toute seule presque au-dessus du vide des gorges de l'Artuby. Elle porte le vocable familier de N-D de la galine grasse, car la tradition voulait que l'on y célèbre la Vierge en organisant un repas consommé sur place réalisé avec la plus grasse des poules de la basse-cour.
Et puis Comps apparait alors au détour d'un virage. D'abord, on aperçoit sa petite colline coiffée de deux vieilles chapelles, et juste en-dessous les premières grandes maisons accrochées à l'adret. Le reste du village s'étale gentiment jusqu'au bord de la route.


L'histoire tourmentée de Comps au Moyen-Age

Au XIIè s., Comps appartient à la maison de Castellane qui s'oppose (pendant deux bons siècles) au pouvoir comtal. Afin de mieux contôler les agissements de ces seigneurs rebelles, le comte de Provence permet l'implantation d'une commanderie de l'ordre des Templiers, puis oblige le seigneur local (allié des Castellane récemment défaits) à leur céder ses terres. Fin XIIIè s., le nouveau comte Charles Ier donne ses propres droits féodaux à la fidèle maison de Pontevès.

Début XIVè s., l'ordre du Temple est destitué, et tous ses biens passent dans les mains de celui de Saint-Jean de Jérusalem (Hospitaliers), qui devient ainsi co-seigneur de Comps.

Durant la guerre de succession de la reine Jeanne (fin XIVè s.), le seigneur de Pontevès, partisant de Charles III de Duras, change de camps de manière opportuniste pour se ralier au duc Louis Ier d'Anjou. En représailles, les troupes carlistes ravagent toute la région et détruisent tous les castra qui leur résistent, obligeant les habitants à se réfugier dans les petits hameaux des plaines alentours. La paix revenue au début du XIVè s., on se sert des matériaux extraits des ruines pour édifier les nouveaux noyaux des villages actuels (dont Comps) juste en contrebas et plus près des cultures et des points d'eau.
Vers 1540, la famille de Pontevès cède tous ses droits aux Hospitaliers qui les conservent jusqu'à la révolution.

Du château, il ne reste rien. A sa place, on peut profiter d'un belvédère très intéressant offrant une vue à 360° sur le pays. Ici tout n'est que collines aux raides versants, parfois entaillés par des cours d'eau tumultueux. Sous la commune passe l'Artuby qui a creusé, à de multiples endroits tout au long de son parcours, d'étroites et sombres gorges. Un vieux pont l'enjambe pour conduire le promeneur insoucient dans l'enfer de Canjuers.

De nos jours, les deux principaux hameaux qui ont survécu depuis le Moyen-Age sont ceux de la Souche et de Jabron. Les autres ont été délaissés ou investis par le camp de Canjuers (Chardan, Guent, Saint Bayon,...).

 

Les chapelles de Comps

La chapelle Saint-André était au XIIIè s. l'église du village. Simple mais solide bâtiment de style purement roman, dressée en équilibre sur cette étroite colline rocheuse, elle devait se faire une place entre le château la dominant et les habitations tout autour. Le clocher (aux tuiles vernissées) lui a été ajouté au XIII ou au XVè s. Elle demeura le siège paroissial jusqu'à ce que la chapelle des pénitents (dans le village) ne prenne ce titre et soit agrandie au XIXè s.

La chapelle dédiée à Saint Jean-Baptiste est sise plus à l'est sur la crête. Un panneau explicatif précise qu'elle est précisément orientée de telle sorte que le 24 juin le soleil levant passe à travers la petite ouverture située au-dessus du chevet.

A l'écart du village, non loin de la route qui monte à Trigance, on trouve la petite chapelle romane de Saint Didier. Elle a aussi appartenu aux Templiers puis aux Hospitaliers.

A côté

Castel-Boubon

Mentionnons aussi le tout petit castrum de Castel-Boubon. Bien que plus ancien que celui de Comps, on n'en trouve mention que dans un texte du XVIIè s. Il se trouvait sur la colline située juste au nord de celle du village (alt 904m), mais il n'en reste plus rien depuis bien longtemps.

 

Le pont de l'Evescat

Une antique voie de communication reliait Castellane par le Jabron. Au pont de l'Evescat (qui rappelle la rencontre en ce lieu de deux évèques), on trouve une inscription gravée dans la roche (très érodée, presque invisible, incompréhensible, de langue peut-être grèque ou phénicienne).
Les illuminés y voient un indice concernant l'emplacement du fameux "trésor des Templiers" dans la région.

Histoire de légende

Une légende raconte que des êtres malfaisants habitent une grotte dans les gorges toutes proches. Le soir de Pentecôte, ils sortent pour attirer les imprudents dans leur antre en leur faisant miroiter moults bijoux de valeur.
Pour des raisons de sécurité évidente, nous nous abstiendrons ici de préciser l'emplacement de ladite grotte.

Un peu de marche

Une balade autour de Comps filmée par From Var With Love
www.youtube.com/watch?v=L0OpiIh_010

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